16 ans, la fête est finie, il est temps de se préparer à être adulte et de décider de son avenir.
Pour « me donner un maximum de chances », je passe un Bac Scientifique.
Pourtant, avec du recul, j’ai un profil plus axé Sciences Humaines. D’ailleurs, une fois mon Bac en poche, je décide finalement de devenir Professeur des Écoles, m’appuyant sur ma personnalité sociable et pédagogue. Je me lance alors dans une Licence de Langues Étrangères Appliquées, dans l’idée d’allier l’utile à l’agréable, pour rencontrer plein de gens différents en vacances (la vie peut être aussi simple que ça). Mais encore une fois, je suis frappé par la désillusion, découvrant au gré des rencontres et témoignages que le cadre de l’Éducation Nationale s’annonce trop étouffant pour moi.
Alors totalement perdu, ma femme (qui est déjà ma petite copine de l’époque) me recentre sur mes valeurs écologiques et me suggère cette nouvelle direction.
C’est inspirant :
“Je pense pouvoir sauver le Monde avec mon Master en Développement Durable ! “
Mais dès mon premier travail, je comprends que les acteurs économiques en France n’ont visiblement pas les mêmes projets que moi pour la planète.
3 ans et 2 emplois plus tard, je suis à nouveau perdu. Fin 2013, j’envisage alors une reconversion professionnelle !
Après mûre réflexion et introspection, je « pense être certain » de devenir ébéniste, parce qu’apparemment « j’adore » le bois (le cerveau est formidable dans sa capacité à s’accrocher à des détails pour donner du sens à ses actions).
8 mois de démarches et de rencontres professionnelles plus tard (et + de 70 professionnels contactés en Alsace), finalement je ne l’adore pas assez pour en faire un métier. Ouf, j’ai failli m’inscrire à ce CAP Ébénisterie en septembre. Tant mieux, parce qu’en fait, je veux être tatoueur (car j’aime dessiner et j’ai deux tatouages). Même processus… 3 mois après, même conclusion.
Désespoir.
« Je ne trouverai jamais ma place ».
Mais je me rappelle alors, ainsi que ma femme, que je veux impacter le Monde ! « Et pourquoi pas le Coaching ? » me suggère-t-elle à nouveau.
Je refuse d’abord l’idée, car cela sonne trop américain (et mon père n’a jamais trop aimé la culture américaine, donc moi non plus), pour finalement me laisser séduire, 6 semaines plus tard, suite à une exploration sérieuse de ce nouveau métier. Je découvre qu’il y a du bon aux États-Unis finalement… Cette voie ouvre des perspectives enthousiasmantes, au vu de la mission qui m’inspire ! bien que je n’ai aucune idée de comment m’y prendre à termes, et que ma vision est encore très floue, je décide de poser une première pierre sur mon chemin malgré l’incertitude.
Je me dis alors :
« Si ce que je vais apprendre m’intéresse, je saurai en faire quelque chose d’utile et constructif ».
Novembre 2014, je suis face au bouton d’achat « Payez votre formation », tout ce qui va suivre se joue là : plus de réflexion supplémentaire, plus de vérification des statistiques de débouchés, plus de prévisions angoissantes de Chiffre d’Affaire… uniquement du courage.
J’inspire, j’ose croire en moi… je clique.
J’investis donc la quasi-totalité de mes économies dans ma formation et déplacements sur Paris (+ de 8000€). Et c’est parti pour 18 mois d’apprentissage, de remise en question personnelle, de découverte de moi-même… jusqu’à l’obtention de mon précieux Certificat de Praticien Coach ! C’est alors comme si je venais d’ouvrir une porte dans ma vie sur un nouvel univers qui me semblait irréel : je dois devenir indépendant. Car ce n’est pas une volonté à ce stade, n’ayant pas le profil entrepreneurial de base. N’ayant pas le profil tout court, soyons honnête…
Je deviens indépendant, moi qui n’avais jamais envisagé d’être à mon compte, car pour pratiquer ce métier, il n’y a alors pas le choix. Je m’accroche à la pensée que je vais peut-être sauver le Monde… une vision irréaliste qui va pourtant nourrir ma résilience les années suivantes et mon ardeur à devenir chaque jour meilleur et plus efficace dans mon travail.
Ne tuez pas votre ego, il peut vous être utile !
Je ne lâche rien, je travaille beaucoup alors que l’agenda prend quelques années pour se remplir graduellement :
- je lis énormément sur des sujets connexes (Neurosciences, Spiritualité, Psychologie, Physique Quantique, Développement personnel…),
- j’écoute des tonnes de podcasts,
- je regarde toutes les vidéos et interviews des grands noms du secteur de l’Accompagnement au mieux-être,
- je visionne plusieurs fois les mêmes séminaires et démonstrations de coaching sur Youtube de coachs américains et britanniques,
- je fais des stages de toute sorte,
- je cherche des réponses sans cesse au fonctionnement de la Vie et de l’Humain,
- je prépare toutes mes séances avec mes clients, et les analyse une fois terminée.
Je vis « Coaching », et j’ai la chance d’avoir dans ma vie une femme extraordinaire qui me soutient et me supporte (par moments).
L’aventure est galvanisante, mais extrêmement confrontante. Je fais face à mes plus grandes peurs et mes limites les plus solides. Plusieurs fois, j’envisage d’abandonner.
Plusieurs fois, je m’isole pour pleurer contre un mur de mon salon, comme dans les drames hollywoodiens…
Par deux fois, je prends un emploi salarié à mi-temps en parallèle du développement de mon activité. Le premier est motivé par un besoin d’argent alors que mon activité est loin d’être déjà viable économiquement. Au culot, je décroche ce poste de formateur en Techniques de Recherche d’Emploi et Création d’Entreprise. J’interviens alors auprès de groupes de 10 personnes tous les matins et après-midi, 3 fois par semaine, durant 1 an. J’apprends beaucoup de choses en lien avec l’Insertion professionnelle et l’Entrepreneuriat. Et je m’éclate à animer des groupes avec passion et déjà un certain leadership. Les retours enthousiastes des participants me poussent à croire à ma démarche et mon approche singulière :
« Osons nous projeter dans des directions qui nous touchent profondément et engageons-nous à construire, pas à pas, nos utopies ! ».
Mon CDD terminé, je décide de prendre l’année qui suit pour me donner moi-même les moyens de mon projet. Ayant expérimenté avec près de 2000 personnes de nombreux exercices de Connaissance de soi en atelier, je dédie plus de 3 mois à la rédaction de mon programme d’accompagnement « Connaissance de soi & Orientation ». Cette méthode de 80 pages contenant 70 exercices, me sert désormais de support à la majorité de mes accompagnements à la transition ou la réorientation.
J’en viens même à la décliner, durant 4 ans, sous la forme d’un cours d’un semestre à l’Université de Strasbourg permettant aux étudiants de Sciences Sociales de réfléchir à qui ils sont et à ce qu’ils veulent dans leur vie. Les échanges et impacts en fin d’année sont extraordinaires, autant pour eux que pour moi !
L’année suivante, alors que j’ai toujours en tête de me développer et me structurer davantage, je décide d’intégrer un cabinet RH sur 3 missions challengeantes :
- accompagner des créateurs d’entreprise le long de leur réflexion et démarches,
- des séniors en bilan mi-carrière,
- ainsi que des salariés licenciés économiques.
Là encore, j’apprends beaucoup et suis très impliqué dans mes accompagnements. Les résultats que j’obtiens, toujours grâce à mon approche psychologique centrée sur la personne, confirment que j’ai tout intérêt à me concentrer sur mon activité et à y croire totalement.
J’ai désormais toutes les cartes en main.
Je prends alors la décision, après 1 an, de refuser le renouvellement de ma mission dans ce cabinet. Et me remets pleinement à la tâche :
- Je coache un maximum,
- fais des salons,
- organise des conférences et des ateliers,
- devient partenaires d’associations,
- interviens en Université et Ecole d’Ingénieurs…
Mon but étant de partager alors tout ce que j’apprends, de me challenger en public, d’améliorer mes prises de paroles, de tester mes outils et au final d’être au contact d’un maximum d’humains pour mieux les comprendre, et ainsi mieux les accompagner.
Voilà des années que je fais ce métier, et que je cherche des outils complémentaires, me permettant de travailler à un niveau plus profond. Attiré par la magie de l’Hypnose, je me lance dans une nouvelle formation en 2019 d’Hypnose Humaniste, une forme évoluée de l’Hypnose Ericksonienne.
J’aime ce qui est innovant et différent. J’y découvre la complexité de notre système Inconscient, et apprends à dialoguer avec. Cependant, sitôt de retour avec mes clients, je me rends compte que je ne veux pas devenir Hypnothérapeute en complément de mon activité de Coaching, mais souhaite faire fusionner les deux approches. Je développe alors une méthode hybride, par le biais d’outils conversationnels spécifiques et autres tels que des « cartes intuitives et symboliques », me permettant de conserver un échange conscient avec le client, sans avoir à passer par des protocoles de transe hypnotique. Les prises de conscience se font naturellement, et sans impression de perte de contrôle de la part du client.
L’année suivante, le Covid chamboule beaucoup de choses et rend l’avenir incertain.
J’installe alors mon activité à mon domicile, et y trouve une forme d’équilibre… jusqu’à ce que cela finisse par impacter négativement ma vie avec ma femme. Malgré un climat économique défavorable, je décide de retrouver un local professionnel. Sur conseil de ma femme particulièrement « connectée », j’écris mes souhaits dans une lettre à l’Univers. Et l’Univers répond alors par une annonce d’un bureau à 7 min en vélo de chez moi, avec vue sur un bois peuplé d’écureuils, au prix que j’espérais…
Tout est donc possible !
Et me voilà en 2023, à vous raconter mon épopée par simple désir de vous inspirer à croire en vos rêves, utopies et idées! Car je peux aujourd’hui témoigner de la difficulté du voyage, de la douleur ressentie par moments, des nombreux doutes et prises de risques nécessaires… et également de l’extraordinaire liberté et sentiment d’alignement personnel grandissant année après année. Je suis reconnaissant aujourd’hui de pratiquer un métier qui me donne l’opportunité chaque jour de me découvrir davantage grâce à mes clients notamment, et de me réaliser au travers des choix quotidien que mon activité implique !
Merci à celles et ceux qui m’auront lu jusqu’au bout, je vous souhaite de persévérer à votre tour le long de votre épopée !